Répression de la manif contre Eurolinks le 2 octobre

Ce jeudi 2 octobre à Marseille, jour de grève intersyndicale dans la continuité du mouvement Bloquons Tout, la manifestation devant Eurolinks a été nassée par la police et tout le monde a été emmené en garde à vue. Cette usine d’armement fournit l’armée israélienne génocidaire, et avait été bloquée plusieurs fois dans les semaines précédents en soutien au peuple palestinien et pour stopper l’armement du génocide et la colonisation.

Source : Marseille Infos Autonomes

Dans les faits, 120 personnes environ ont été kidnappées par la police. Certaines frappées. La police a encerclé vers 14h la manifestation et les a accusé de ne pas se disperser. Les manifestants sont restés plusieurs heures encerclés et attrapés un par un par la police qui les a mis dans des bus. Certaines personnes ont donné des infos par téléphone à ce moment là. Et certaines personnes sont déjà sorties de garde à vue pendant la nuit. On peut donc déjà raconter un peu ce qu’il s’est passé :

D’après un témoignage d’une personne sur place : « à 14h nous sommes arrivés rue Albert Einstein au niveau du collège André Malraux devant une ligne de policiers équipés pour charger. Ils ont lancé des sommations pour se disperser mais les flics de la BAC vus un peu plus tôt étaient à l’arrière du cortège donc impossible de reculer. »

C’est typique de la tactique de la nasse policière, très vivement critiqué par les juristes aussi. Le dispositif policier demande à une foule de se disperser tout en lui empêchant toute porte de sortie. On l’avait déjà vu le 18 septembre à la Joliette.

Une autre personne raconte des faits similaires, « on s’est retrouvé encerclés sans nous laisser le temps de nous disperser », et accentue sur les équipes de flics en civils qui tournaient depuis le début de la manif à la Rose autour du cortège et intimidait et arrêtaient les personnes les fouillaient et contrôlaient leur identité. A ce compte là, se disperser est dangereux. Sur la BAC : « Quand des jeunes du quartier ont commencé à marcher avec le cortège, la BAC les ont bien emmerdés et menacés de les interpeller avec des insultes racistes ».

La BAC toujours, pendant la nasse, désignait des personnes une à une pour qu’elle se fassent interpeler. Le cortège essayait de résister et chantait. « jusqu’à 17h30 quand ils ont arrêté les dernières personnes du groupe. Entre temps dans le parc Athena et tout autour la BAC continuait à se balader pour contrôler les gens dans le quartier ».

Tous ces bus de flics ont envoyé les manifestant.e.s dans les commissariat du 15e, du 10e, à l’Evêché, au Canet, mais aussi à Marignane, à Aubagne ou encore à la Ciotat.

QUE FAIRE SI VOUS AVEZ UN.E PROCHE INTERPELLÉ.E

• Si vous avez un appel du commissariat, demandez les infos suivantes qui concernent votre proche : quel est le commissariat, à quelle heure la garde à vue a commencé, quel est le nom et le contact de l’avocat.e désignée ?
• Réunir les garanties de représentation (photocopie carte d’identité, bail/attestation logement, contrat EDF, contrat de travail/attestation pôle emploi, attestation sécu, si étudiant.e certificat de scolarité, etc.) de la personne arrêtée.
• Si vous êtes en contact avec l’avocat.e qui assiste votre proche arrêté.e, vous pouvez lui transmettre les garanties de représentation.
• Si vous n’êtes pas en contact avec l’avocat.e, envoyez-nous les garanties en lien de téléchargement (wetransfer) sur notre mail : legalteam-marseille chez riseup.net.
On les transmettra ensuite à l’avocat.e ou lors de l’audience de comparution immédiate au tribunal

CAGNOTTE

si vous pouvez participer à la prise en charge collective des frais merci pour elleux, la solidarité est notre force ! voici le lien : https://www.helloasso.com/associations/liberte-toujours-soutien-juridique-et-defense-collective/collectes/legalteam

PS :
on est toujours là. depuis plus de 7ans déjà. joignables par telephone, le mieux c’est signal @legalteam.13 , ou whatsapp, ou par mail, vous pouvez trouver nos infos sur notre blog :
https://legalteammarseille.noblogs.org/
merci pour votre confiance. merci à tous les collectifs avec qui on bosse et qui bossent dans le meme sens que nous
merci pour la solidarité financière. on tâche d’en faire le meilleur usage.

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