Pour protester, l’homme s’asperge d’essence et aurait menacé de mettre le feu à sa propre voiture pour empêcher la saisie. Une policière décide d’utiliser son taser contre l’homme, ce qui provoque son embrasement immédiat, puis sa mort suite à ses trop graves brûlures un mois et demi plus tard.
Jugée ce 9 octobre au tribunal de Coutances, la policière prétend que l’homme, au fond du jardin, aurait tenté d’allumer un briquet : « j’étais à deux mètres, il aurait pu prendre feu et se jeter sur moi » déclare-t-elle à la barre. L’épouse et la fille de la victime, présente au moment du meurtre, affirment qu’il n’avait pas de briquet. Même l’huissier qui a appelé les flics ce jour-là dit devant le tribunal ne pas avoir vu d’objet inflammable, et estime que l’homme n’était ni violent, ni menaçant.
Voilà. Un crime policier de plus, parce que leur taf c’est de protéger la propriété privée, l’ordre établi, ces racailles d’huissiers ou de contrôleurs, de faire régner la terreur chez les opprimés et de protéger banques et palais.
La justice (la même qui ordonne les saisies, les expulsions de logement, les mises sous tutelle, et envoie à tour de bras en taule les plus en galère) rendra son verdict le 20 novembre.