Ces événements s’ancrent dans une vague de répression des squats et de chasse aux indésirables plus large (les expulsions ayant été demandées par Retailleau himself). À l’échelle mondiale la machine à expulser s’active (création de nouveaux CRAs en France, ICE aux USA, etc.). Il est urgent de l’enrayer.
Si les expulsions trouvent souvent une application raciste, les indésirables, les superflus, ne sont pas les seuls sans-papiers. Les dernières lois ou projets de lois ciblent l’ensemble des plus vulnérables (15H d’activité pour le RSA, réforme des conditions d’obtention du chômage, volonté de réforme des prises en charge des Affections de Longue Durée, etc.). On nous prépare déjà à travailler deux jours fériés de plus, juste après nous avoir sucré deux ans de retraite. Et si ce n’est pas épuisé-es dans la misère que nous finirons, alors ce sera peut-être mort.e.s victimes d’une guerre, autre conséquence des frontières.
C’est à l’échelle mondiale que le Capital est en perte de productivité ; c’est l’ensemble des corps, des esprits, des écosystèmes qui s’y verront exploités jusqu’à épuisement ou bien déchiquetés par une bombe de telle ou telle nation. Et en attendant cette fin tragique pour toustes, ce sont celles et ceux qui, dès aujourd’hui, pour une raison ou une autre, sont vu.e.s comme non-rentables, inexploitables, dangereux pour l’ordre social, subissent la répression.
Mais cette funeste fin n’est pas une fatalité. C’est de la reproduction de nos quotidiens que nous faisons marcher le monde, c’est donc aussi entre nos mains qu’est la possibilité d’y mettre fin. Fin aux frontières, au racisme, au travail, à la misère, aux États...
En solidarité avec celleux qui étaient engeôlé-es, pour que toustes puissent se loger, contre la répression ici ou ailleurs et en vue de la destruction de ce monde de merde, nous appelons à une manifestation samedi 26 juillet à 16H, place du Théâtre à Caen.
La répression qui s’abat aujourd’hui sur la solidarité avec les exilé-es frappera toutes nos luttes demain ! Soyons nombreux-ses dans la rue !
Des réfractaires réunis par-delà les nationalités
