" Plusieurs véhicules en stationnement ont été visés dans la nuit de lundi à mardi à Caen par des militants présumés pour le climat. Ils ont dégonflé les pneus de ces voitures accusées d’émettre d’importantes quantités de gaz à effet de serre.
Ce sont des faits que l’on a déjà connus à Caen. Dans la nuit de lundi à mardi 17 décembre, plusieurs SUV ont été la cible de militants présumés pour le climat. À chaque fois, les pneus de ces véhicules ont été dégonflés. Au réveil ce mardi matin, les propriétaires des voitures visées ont eu la mauvaise surprise de découvrir leurs pneus à plat et de ne pouvoir emprunter leurs véhicules.
En guise d’explication à leurs gestes, les auteurs présumés de ces « dégonflements » ont glissé, sous les balais d’essuie-glace, un prospectus de revendication au titre évocateur :« Pourquoi j’ai voulu saboter votre bien ». Il y est fait référence au poids des véhicules de type SUV, à ce que leur production et leur usage coûte en matière première et en dépense énergétique néfaste pour l’environnement. Les auteurs du texte concluent en indiquant : « si la loi ne vous punit pas, alors nous le ferons ». Parallèlement, France Bleu Normandie a été destinataire ce mardi matin d’un tract revendiquant l’action et indiquant que ce sont 100 pneus qui auraient été dégonflés dans la nuit. Un chiffre que la police ne confirme pas pour l’instant.
Sur les réseaux sociaux, les victimes dénoncent des actes aveugles. « Posséder un SUV n’est pas toujours un choix de confort ou de mode de vie. Bien souvent, c’est une question d’utilité », indique ainsi un internaute qui fait allusion à une infirmière libérale qui n’a pu aller travailler ce mardi matin suite au dégonflement des pneus de sa voiture. « En t’attaquant à ces voitures, tu ne frappes pas un symbole mais des personnes », conclut l’auteur du message.
Du côté de la police de Caen, on précise que ces faits ne constituent pas une dégradation du véhicule. Les victimes qui se présentent pour les dénoncer peuvent cependant déposer une main courante."