Deux nouveaux squats à Caen (et une expulsion !)

Ces dix derniers jours, l’assemblée générale de lutte contre toutes les expulsions a officialisé l’occupation de 2 nouvelles maisons, l’une à Fleury-sur-Orne, l’autre à Caen.

Texte écrit le 15 avril 2024 :

Le samedi 6 avril dernier est d’abord officialisé l’occupation depuis quelques jours d’une maison à Fleury-sur-Orne, propriété du promoteur immobilier Creadimm. Une dizaine de personnes y ont élu domicile. Dès le lundi, un huissier passe constater l’occupation. Cela fait donc plus d’une semaine que le squat a été rendu public à présent.
Il se trouve dans la même rue (avenue d’Harcourt), qu’un autre squat, habité lui depuis décembre 2021.

Puis, le dimanche 14 avril, l’occupation d’une maison dans un quartier résidentiel proche du Chemin Vert est à son tour officialisée. Une famille y habite depuis le jeudi 11 avril. Le bâtiment, situé 8 rue d’Ardennes, est vide depuis 3 ans et appartient au bailleur Inolya. Le même propriétaire que le squat du 15 rond-point de l’Orne (habité depuis juin 2023 et dont le rendu de procès devrait arriver le 11 juin prochain) ou des squats officialisés par l’AG de lutte contre toutes les expulsions à Lisieux fin juillet. La police nationale est venue le dimanche après-midi constater l’occupation.

Mise à jour le 17 avril :
Mardi matin, une dizaine de policiers et quelques employés d’Inolya sont entrés par la force dans le squat de la rue d’Ardennes. La personne présente a été interpellée est placée en GAV. Elle ressort en fin d’après-midi avec une OQTF. Une fois l’interpellation effectuée, les employés d’Inolya ont changé les serrures, et « repris possession des lieux », laissant un écriteau sur le portail avec un numéro de téléphone pour les contacter. Il a été possible de venir chercher quelques affaires à 17h, sous surveillance.

Ces nouvelles occupations interviennent dans un contexte difficile, avec la nouvelle loi Kasbarian-Bergé (dite loi « anti-squats »), et des menaces d’expulsion pour de nombreux squats à Caen et aux environs. Le grand squat de la pouponnière, situé près de la gare et officialisé le 1er novembre 2022, où vit une centaine de personnes, sera expulsable à partir du 29 juin prochain.
Dans le même temps, les loyers et les charges augmentent, les acquis sociaux sont durement attaqués, les politiques xénophobes se renforcent.

Pour plus d’informations, le site de l’AG de lutte contre toutes les expulsions :
https://agcontrelesexpulsions.wordpress.com/

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