Appelée par l’Intersyndicale qui rappelle l’offensive de classe patronale contre l’ensemble des travailleur.euse.s et chômeur.euse.s et les raisons capitalistes des guerres qui prolifèrent et s’intensifient pour revendiquer une augmentation des salaires et des droits sociaux. Des initiatives des milieux "autonomes" à prévoir : infokiosque, diffs de tracts, cortège "antifasciste" et "autonome". Les habitudes militantes ont la peau dure, espérons qu’elles soient davantage sensibles aux enjeux du présent qu’aux folklores qu’elles représentent.
Pour mémoire :
Le 1er mai 1886 à Chicago, alors qu’un anarchiste, Auguste Spies, vient de terminer une prise de parole lors de la journée de grève nationale pour la journée de 8 heures, la police charge. Le bilan est lourd : un mort et une dizaine de blessé-es. Ce type de massacre est alors courant contre un mouvement ouvrier naissant, influencé par l’anarchie. Des milices patronales ou la police protègent par la violence et l’intimidation les intérêts de la bourgeoisie et de l’Etat. Quelques jours plus tard, un rassemblement de soutien est appelé à Haymarket pour protester contre la tuerie. Le mot d’ordre est « Armez-vous et apparaissez en force ». Alors qu’une bonne partie de la foule s’est dispersée, les flics chargent de nouveau, mais cette fois quelques révoltés choisissent de répondre par le feu et envoient une bombe sur les cognes. Il y aura 8 morts chez les flics et des dizaines de blessé-es sous les coups de la police. Quelques têtes connues des services de police pour leur engagement anarchiste, dont August Spies, sont arrêtées. 5 seront pendues pour l’exemple après une parodie de procès. Les autres seront emprisonnés ou suicidés. C’est cet évènement qui est à l’origine du 1er mai, fête des exploité-es contre l’exploitation, et non pas « fête du travail » ou « fête du muguet ». Les bases des mouvements ouvriers et révolutionnaires sont alors claires : en finir avec le capitalisme, c’est-à-dire abolir le salariat et la propriété privée.
A BAS LE TRAVAIL !
