Merci de ne pas allumer la lumière, mais de couper le courant…

La science contre Trump (et inversement) ?

« Croire que tout est permis parce qu’on croit que tout est possible, c’est la conclusion cynique du délire de volonté de puissance attisée chez des cerveaux faibles par un ou deux siècles de révolution industrielle – destructrice de toutes les ressources énergétiques du monde et des forces les plus intimes de l’humanité », Prudhommeaux.

Depuis que Donald Trump est arrivé au pouvoir pour un second mandat de président de la plus grande puissance mondiale, il ne lésine pas pour attaquer sur tous les fronts. Tout y passe : mesures contre l’avortement, les LGBT, les exilé-es, la protection des milieux naturels, etc. On a même eu droit au renouvellement de la diplomatie musclée, cherchant à obliger le président ukrainien à refiler ses minerais précieux contre des armes. Non pas que ça ne se passe pas toujours comme ça, mais c’est en général de manière discrète dans des salons feutrés, tout l’inverse du style Trump. Et que dire des menaces à peine voilées de coloniser le Groënland, Panama, et pourquoi pas le Canada, le Mexique ou même Gaza, qu’on rêve de transformer opportunément en lieu de villégiature pour riches, bronzant sur les cadavres encore chauds ?
Bien moins discutée, mais immédiatement meurtrière, la coupe de 92% du budget de l’Agence d’aide au développement des Etats-Unis, soit plus du tiers du budget mondial de l’aide humanitaire. Concrètement, ça veut dire des camps de réfugiés qui ferment, des distributions alimentaires et de médicaments qui sont coupées et des gens qui crèvent. Un exemple des conséquences : l’arrêt de l’accès au traitement contre le VIH, donc des malades, des morts et une reprise annoncée de l’épidémie, tout particulièrement en Afrique. Qu’importe, puisqu’il s’agit du surnuméraire : des personnes considérées comme superflues pour Trump et sa clique, abreuvés aux théories du darwinisme social et persuadées que l’essor de l’humanité passe par la survie des plus aptes – c’est-à-dire des plus riches.

Mais c’est en ce moment une autre cible de ses attaques qui fait le plus réagir. Qu’on s’en prenne aux pauvres et aux hérétiques, c’est une chose, mais à la science ? A la recherche ? Aux universitaires ? Là, ça gueule ! De fait, Trump y va frontalement. Des livres, jugés trop ‘’woke’’, sont interdits dans les bibliothèques et écoles de plus en plus d’Etats. C’est le cas par exemple de La servante écarlate de Margaret Atwood, ou encore de Le meilleur des mondes d’Aldous Huxley. Des données sur des sujets aussi divers que la biodiversité, le SIDA ou le transgenre sont aussi tout simplement effacées des sites des agences publiques.

Des licenciements de chercheurs et chercheuses d’agences publiques sont en cours, comme ceux d’une équipe de la NASA travaillant en collaboration avec le GIEC sur le réchauffement climatique. Un thème qui ne sied guère au gouvernement Trump. Les coupes budgétaires pour nombre de recherche, que ce soit en sciences sociales, sur les milieux naturels, le climat ou la santé, se multiplient. L’université de Columbia, bastion de la contestation contre les frappes israéliennes à Gaza en 2023, s’est faite supprimer 400 millions de dollars de subventions. Le gouvernement Trump considère que ses autorités ont manqué de réaction face à des actes jugés antisémites.

Il n’en faut pas plus pour que des tas d’intellectuels, universitaires, politiques et militants de par le monde nous rejouent l’opposition des Lumières contre l’obscurantisme. Le 18 mars 2025, un appel à accueillir les réfugié-es scientifiques états-uniens et à créer un fonds spécial est même publié dans le journal Le Monde. Pour certains et certaines, ça sent l’opportunisme, les futurs retours sur investissement et titres honorifiques, mais la plupart des signataires est engluée dans l’idéologie de la sauvegarde de la science, proclamée guide de l’humanité. Evidemment, Trump élu avec l’appui des fanatiques du suprémacisme blanc et de l’évangélisme incarne assez bien l’obscurantisme. Il n’empêche qu’il y a quelque chose qui ne va pas dans cette opposition qui ressemble surtout à un conflit entre deux fractions de la bourgeoisie : l’une qui n’hésite pas à voter écolo et participer à la Gay Pride, l’autre qui revisite les tréfonds racistes et misogynes de l’essor du capitalisme. Mais l’une et l’autre s’entendent à merveille pour maintenir un ordre social hiérarchique et basé sur le pognon. Ils s’entendent aussi pour s’appuyer sur l’idéologie du progrès et les innovations technologiques permises par la science moderne. Trump n’est pas contre la science, seulement contre les savoirs et connaissances qui le desservent.

Aux origines de la science moderne
Derrière cette rebuffade contre Trump, ressurgit le mythe de la science pure et neutre. Pourtant, il n’en a jamais été ainsi. Remontons au 17e siècle avec deux grands théoriciens de la science moderne : le français René Descartes et l’anglais Francis Bacon. Il est évident que les deux ouvrent des voies nouvelles au potentiel libérateur. C’est particulièrement le cas du fait de non seulement pouvoir douter de tout, mais de devoir douter de tout, chez Descartes. Comment concevoir la possibilité de la critique sans cette attitude ? Quant à Bacon, l’observation de la nature et la recherche des faits empiriques rompt avec la scolastique, philosophie hégémonique du Moyen-âge basée sur l’étude de la Bible. Il n’empêche que ni l’un ni l’autre remet en cause le pouvoir. Descartes légitime la monarchie et la soumission aux lois. D’un côté comme de l’autre de la Manche, science et pouvoir font bon ménage. Francis Bacon précise : « savoir c’est pouvoir ». De fait, il est moine franciscain dont les considérations scientifiques l’amènent d’abord à vouloir concevoir des armes pour armer les fidèles contre les infidèles. Il est par ailleurs conseiller du roi d’Angleterre. On fait mieux comme libérateur de l’obscurantisme…

La raison promue par cette science est d’abord une puissance de calcul, débarrassée de toute sensibilité. Les mathématiques font l’unité des sciences et permettent non seulement d’expliquer le monde, mais aussi de le façonner. L’humanité devient « comme maître et possesseur de la nature », capable de rivaliser avec Dieu. Tout peut être exploité. Il est à noter que Descartes base sa philosophie sur un dualisme entre corps et esprit, refusant d’accorder l’esprit à l’animal et le concevant comme une « machine ». L’animal serait dénué de sentiments et de pensées, semblable finalement à des rouages mécaniques. Il n’y a qu’un pas pour que l’être humain soit considéré comme tel, en tous cas une bonne partie de l’humanité : femmes, paysans, ouvriers, colonisés, prisonniers, fous… Au même moment, les premiers automates voient le jour. Leurs inventeurs étaient d’ailleurs les premiers promoteurs de l’industrialisation.

Le philosophe Pierre Thuillier, dans sa postface du livre Le petit savant illustré en 1980, a bien saisi les enjeux du projet rationnel guidé par la science et la manière dont il a transformé le rapport au monde :
« Ce goût du rationalisme quantificateur, en effet, contribua largement à faire naître une nouvelle conception de « la nature ». Dans la perspective antérieure, « la nature » était perçue comme un ensemble de forces agissant de façon quelque peu arbitraire. Vision de paysan, pourrait-on dire. Un jour il fait beau ; un jour il pleut. C’est comme ça, et il faut s’en accommoder. Tant mieux si « la nature », cette année, se montre généreuse et fait pousser de belles moissons ; tant pis si c’est l’inverse qui se produit. Mais, pour les représentants de la pensée calculatrice, cette idée d’une « nature » obéissant à ses propres caprices devient de moins en moins crédible. Etant eux-mêmes soucieux d’ « ordre » et de « rationalité », ils transposèrent dans le monde physique ces exigences : la nature, comme le monde social, devait assurément obéir à un ordre « rationnel »… D’où le succès croissant d’une ontologie d’un autre type. Fini, la nature comme source de dons gratuits ; fini, les miracles. Désormais, la réalité devrait se plier aux normes des nouveaux praticiens ».

La nature n’est plus considérée comme créatrice, source de vie et composée de forces dynamiques et contradictoires. Pour un scientifique encore imprégné d’une pensée alchimiste comme Giordano Bruno, la nature reste en mouvement, capable de transformations imprévisibles. Il y a de l’insaisissable, de l’indicible, de l’imprévu dans la nature. En outre, l’humanité est une manifestation de la puissance créatrice de la nature. La science moderne rompt avec cette conception. Le socle du projet rationnel guidé par la science est le processus historique de séparation entre les milieux naturels et les sociétés fondées sur le principe de la hiérarchie. En se les appropriant par le travail et des instruments techniques, le progrès consiste à dompter les forces naturelles afin de les transformer en milieu adapté aux besoins du pouvoir étatique et de l’accumulation des richesses. L’être humain, à l’image de Dieu, doit ainsi façonner le monde selon sa propre volonté, c’est-à-dire l’aménager.

La science moderne n’a jamais été ce projet immaculé, désintéressé et pur que certains dépeignent. Elle est l’expression de la nouvelle rationalité qui s’impose avec l’essor du capitalisme. L’émergence capitaliste se fait à travers trois figures : le marchand, le banquier et l’ingénieur. Pour tous, la recherche d’amélioration des connaissances sert d’abord à satisfaire des préoccupations concrètes, comme mieux organiser son commerce et trouver de nouveaux moyens de s’enrichir. L’ingénieur en particulier cherche dans le développement de la science et de la technique à créer les conditions d’un monde rationnel plus facile à manipuler efficacement. Léonard de Vinci, Tartaglia, Benedetti, Stevin, Galilée sont d’abord des inventeurs et des ingénieurs avant d’être des théoriciens et des artistes. L’élaboration commence dans le domaine de la pratique : mesurer pour gérer les stocks et vérifier les quantités livrées, concevoir des digues et des ponts, bâtir des monuments, propulser des boulets de canon, concevoir des rouages et des machines, faciliter la navigation, comptabiliser les ressources utiles prodiguées par la nature, etc. Il en découle que les produits les plus controversés de la science, comme la manipulation génétique ou la bombe atomique, ne sont pas des erreurs de parcours, mais sont inscrits dès le départ dans le projet de la science moderne. La science n’a jamais été en dehors des préoccupations du capitalisme et du pouvoir, mais est dès le départ entremêlée à ceux-ci et s’inscrit dans une vision du monde bien déterminée.

Pensée mécanique
Joseph Neddham est un historien des sciences et des techniques de la civilisation chinoise. Au cours du 20e siècle, il n’a eu de cesse de se demander pourquoi l’Empire Chinois, plus puissant que ses voisins occidentaux, ne s’est pas converti à la science moderne et s’est ainsi fait dépasser puis conquérir par les puissances Européennes. Or, il me semble que Joseph Needham a raison quand il fait de l’absence de vision mécaniste du monde le facteur essentiel au non avènement de la science moderne en Chine. De fait, la Chine féodale développe des techniques très élaborées en avance sur les puissances Européennes. Toutefois, la pensée chinoise est dominée par une conception du monde organique et holistique : « chaque phénomène est lié à tous les autres suivant un ordre hiérarchique », définit Needham. Or, on ne fabrique pas ni ne contrôle l’organique comme le mécanique. Le mouvement de la vie s’impose à nous, tandis que ce qui est fait de rouages se bricole. La conception mécaniste en Occident a permis de concevoir le monde comme un système bien ordonné et figé selon des lois, ouvrant la voie à la manipulation des êtres le composant, de l’architecte construisant un building au manager façonnant un salarié, en passant par le généticien hybridant des gènes. C’est au prix de sa conversion à la science moderne et à la pensée mécanique que la Chine redevient aujourd’hui une puissance centrale.

La mécanique est la conception de base du projet scientifique, la métaphore qui sert de socle à sa philosophie. Le monde et les êtres qui l’habitent se présenteraient comme une sorte de système mécanique, « c’est-à-dire comme un gigantesque assemblage de particules qui agissent les unes sur les autres (tout comme les rouages d’un mécanisme d’horlogerie) », précise Pierre Thuillier. Or, ce qui se cache derrière cette métaphore, ce n’est pas un projet de connaissance pure et désintéressée, mais un projet pratique de domination et de manipulation, y compris dans le domaine social. Dès lors, le calcul rationnel ne s’impose pas seulement en architecture ou en physique, mais fait émerger une nouvelle conception de l’humanité : elle doit adapter son milieu par les sciences et les techniques, sans que l’on sache très bien si c’est elle qui adapte son nouveau milieu, ou si c’est elle qui s’adapte à son nouveau milieu. L’ère de l’artificialisation la plus complète du territoire s’ouvre alors : la figure de s’impose et l’aménagement du territoire devient une pratique de conquête du milieu environnant.

Le symbole de cette artificialisation est bien sûr la machine, artefact pur. La machine correspond au fantasme de l’éviction de ce qui est vivant dans l’être humain, avec ses fragilités, ses inutilités et ses désirs. L’outil avait pourtant toujours été une extension du corps permettant d’accroître les possibilités d’action. Le biface coupe la chair, la hache tranche l’arbre, la houe laboure la terre. L’être humain, avec ses rapports imaginaires au monde qui l’entoure, était la condition de l’usage de l’outil. La machine institue une inversion : l’être humain est inutile ou s’il est maintenu, c’est comme assistant de la machine, soumis à son rythme et, avec les algorithmes et l’intelligence artificielle, à ses décisions. La machine fait usage de l’humain, limité de plus en plus à des comportements automates et robotiques. Dès lors, le progrès est d’abord mécanisation et artificialisation. La valeur centrale de la machine est l’efficience, au détriment de tout autre principe. La raison utilitaire et instrumentale donne son sens aux machines : tout peut être considéré comme une ressource à exploiter et consommer.

All capitalists are bastards !
Le mythe d’une science originelle pure et désintéressée, capable de faire triompher les lumières des ténèbres, est tout simplement fausse. Dès le départ, la science moderne est au service de l’industrialisation à marche forcée et de l’asservissement des individus. Rien à changer aujourd’hui, et c’est bien méconnaitre ce qui se trame dans nos universités autochtones pour s’offusquer avec tant d’énergie de ce qui se passe au pays des GAFAM. Les recherches les plus financées sont dans les secteurs stratégiques : nucléaire, génétique, électronique, physique appliquée, etc. L’Etat délègue notamment à l’Agence nationale de la recherche le choix des financements. Elle établit notamment les Programmes et équipements prioritaires de recherche, à coups de dizaines de millions d’euros. On y trouve tout ce qu’il y a de plus controversé en termes de nuisances sociales, sanitaires et environnementales : innovations pour la croissance des systèmes énergétiques, des infrastructures numériques et de l’intelligence artificielle, recherche pour la cyberdéfense (et donc la surveillance des populations), développement ‘’de nouvelles générations de batteries électriques plus performantes’’, ‘’édition des génomes pour l’amélioration de nouvelles espèces végétales’’, sans oublier la stratégie pour ‘’imposer les industries culturelles et créatives françaises comme les leaders mondiaux sur les briques technologiques qui seront au cœur des expériences culturelles et des processus de production de demain’’… Après tout, la culture est une industrie et une marchandise de pointe ! Les autres doivent se partager les miettes qui restent. Mais ces miettes ne sont en rien destinées à de la science contemplative… Dans les sciences sociales, travailler par exemple sur ‘’l’acceptabilité du risque industriel’’ est une valeur sûre d’obtenir des fonds. Le pouvoir peut même lâcher quelques rares financements pour des travaux critiques : cela lui permet de repérer les idées et, parfois même, de cartographier les réseaux d’opposant-es. Les mémoires et thèses sur les luttes sociales et les mouvements subversifs nourrissent ainsi les tables de chevet des flics du renseignement. On est loin de ce savoir désintéressé dont on nous rebat les oreilles.

La foi dans la Raison toute puissante a tout d’une idéologie, et une idéologie pas tellement émancipatrice. Le Projet Manhattan, immense machinerie pour fabriquer la première bombe atomique entre 1940 et 1945, en est une caricature : des centaines de milliers de personnes ont travaillé de près ou de loin, le plus souvent sans le savoir, pour donner la capacité à l’humanité de s’autodétruire. Les innovations technologiques actuelles prolongent cette idéologie. C’est le cas, par exemple, avec Google et son laboratoire médical Calico, qui prétend viser ni plus ni moins à « vaincre la mort ». Outre le slogan publicitaire, intelligence artificielle, nanotechnologies, manipulations génétiques et autres sont supposés prolonger l’espérance de vie à grand renfort de prothèses technologiques – évidemment, pas pour tout le monde et en dégradant la vie elle-même, tout en assurant au géant de la tech un futur lucratif et une pénétration encore plus grande dans le contrôle de la vie quotidienne des individus. Il est évident avec ces deux exemples – il y en a beaucoup d’autres – que la science n’est assurément pas en dehors des logiques d’intérêts politiques et économiques. L’amour du savoir est bien loin des logiques militaires ou de croissance… Après tout, la science moderne a dès le départ surtout excellé dans l’art de fabriquer des armes toujours plus destructrices. Et les appels à constituer une économie de guerre vont faire des universités et de la recherche de véritables instruments pour le pouvoir et ses passions guerrières… Finalement, est-ce qu’il y a vraiment grand-chose à sauver dans la recherche et les universités ?

Le rationalisme triomphant des premiers siècles de l’essor des sociétés modernes, capitalistes et industrielles était une illusion. Il s’est bien vite révélé comme un cauchemar de domination, auquel les universitaires états-uniens contribuent fortement. J’ai donc bien du mal à les voir comme nos sauveurs face à l’obscurantisme de Trump. Déjà, parce que si c’était le cas, ils et elles pourraient commencer par se bouger un peu plus chez eux en passant à l’action contre leur gouvernement. Il y aurait pour le coup une bonne raison d’être solidaire ! Mais ces universitaires sont, pour l’essentiel, des nuisibles qui ont largement contribué à façonner ce monde basé sur le fric et la hiérarchie et veulent continuer à le faire en toute quiétude. Ce sont des clercs d’une époque qui a tout de la dystopie, condamnés pour hérésie par un personnage qui continue d’avoir foi en la science, tant qu’elle lui rapporte. On a toujours besoin de géologues pour forer des puits de pétrole ! Et que dire de son bras droit, Elon Musk, dont la fortune provient d’une armée d’ingénieurs et scientifiques qui lui ont permis de lancer des fusées et de vendre des Tesla ?

Bref, je laisse ce combat ‘’pour sauver la recherche’’ à d’autres. De la même manière que nous n’avons pas à choisir de camp dans une guerre entre des Etats, nous n’avons pas à choisir de côté de la barricade entre deux fractions dominantes du même ordre social. Nous avons mieux à faire… comme attaquer les fondements de cette société, dont Trump n’en est qu’une incarnation des plus détestables. Par exemple en commençant par leur couper le courant.

Jack Déjean
jackdejean chez riseup.net

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