Le 14 février au matin, Caen s’est réveillée recouverte de collages féministes.
Si voir ces slogans sur les murs est loin d’être nouveau, l’ampleur d’une telle action l’est : en effet à l’occasion de la Saint-Valentin, plus d’une quarantaine de collectifs féministes dans toute la France -mais aussi à Bruxelles, Hambourg, Montréal- ont sorti les pinceaux d’un même mouvement.
Pour rappel, les collages sont un des outils utilisés dans la lutte féministe. Auparavant restreint aux grandes villes et capitales, aujourd’hui il n’est pas rare de voir jusque dans les campagnes ces slogans volontairement provocateurs mais tristement factuels. Car c’est bien ce dont il s’agit : interpeller et rappeler la réalité des faits de violences sexistes et sexuelles au quotidien, en les placardant dans un espace public encore hostile pour les femmes et minorités de genre.
C’est en partageant cette lutte que les colleureuses caennais·es ont participé à cette nuit du collage. Si la date de la Saint-Valentin n’était pas anodine, les murs des villes n’attendront sûrement pas le 14 février prochain pour se voir de nouveau décorés. Car les violences sexistes et sexuelles c’est tous les jours et comme le rappellent régulièrement les colleureuses : en France, c’est un viol ou tentative de viol toutes les 2mn30 et un féminicide tous les 2 jours et demi.

