Révoltes après la mort de Sulivan

Le 9 juin dernier, la police nationale cherbourgeoise a tué Sulivan, jeune homme de 19 ans, au cours d’un contrôle routier, d’une balle dans la poitrine. Samedi, un rassemblement a eu lieu à Cherbourg à l’appel de la famille, suivi d’une nuit de révolte incendiaire.

Environ 500 personnes se sont réunies ce samedi 15 juin à l’appel de la famille du jeune homme, sous le mot d’ordre « Justice pour Sulivan ». Le rassemblement se déroule devant le tribunal de Cherbourg, qui vient d’acter la remise en liberté de la policière qui a tué, dimanche dernier, Sulivan, lors d’un contrôle routier. Lors de celui-ci, le jeune homme, accompagné de deux autres personnes, aurait voulu se soustraire, en voiture puis à pied, au contôle. Il est tazé par un flic puis tué par balle par sa collègue.
Sur les faits, voir par exemple cet article du média contre-attaque datant du 12 juin.

La fonctionnaire mise en examen pour homicide volontaire a été placée sous contrôle judiciaire avec interdiction de paraître à Cherbourg-en-Cotentin, et de détenir ou porter une arme.

Durant le rassemblement, des proches ont pris la parole dénonçant notamment la remise en liberté de la policière, et appelant à rejoindre les autres rassemblements contre les crimes policiers, par exemple la manifestation organisée à Beaumont-sur-Oise le 6 juillet prochain par la famille d’Adama Traoré.

Dans la soirée, la révolte devient incendiaire, dans le quartier des Provinces. Jusqu’à environ 3h30 dans la nuit, des émeutiers attaquent la police avec des mortiers d’artifice. Une agence France Travail est également prise pour cible ; une grande partie de l’agence a crâmé. 15 voitures flambent aussi. Dans les affrontements, 3 policiers sont blessés, et 2 personnes interpellées.

France Travail ce matin.

Déjà dans la nuit de lundi à mardi dernier, des émeutes avaient éclatées suite à la mort de Sulivan.
Mercredi, la famille avait organisé une marche blanche qui a réuni un millier de personnes.

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