L’utilisation des affects en politique comme celui de la peur de l’étranger est un fond de commerce de l’État pour asseoir sa domination capitaliste aux relents colonialistes. Les préoccupations principales des gens, en vrai on les connaît : l’inflation, la souffrance au travail, se nourrir, se loger, se soigner ... vivre dignement quoi ! Les raisons de se révolter et de se mobiliser ne manquent pas, et toutes les dernières lois participent à notre précarisation : loi travail, loi retraite, réforme du RSA et de Pôle Emploi, etc. Face aux attaques anti-sociales à l’encontre de toustes les exploitées, les 49.3 fleurissent et l’ordre policier réprime salement tous les mouvements de révolte. Il est aisé de voir comme la logique de bouc émissaire est utile à éloigner toute contestation sociale. La loi Asile et Immigration pondue par le raciste Darmanin est politicienne dans le sens ou elle ne réglera en rien les préoccupations des gens mais vient combler une illusion nationaliste : cette nouvelle division créée entre toustes celles et ceux qui ne seraient pas légitimes contre toustes celles et ceux qui bénéficieraient d’une « préférence nationale ».

Ces lois capitalistes et racistes qui quotidiennement nous abîment et nous délient les un.e.s des autres visent un monde abject : chasse aux pauvres et diffusion d’une idéologie raciste, le tout dans un virage autoritaire et policier. L’exil, la migration, n’est pas un choix ! C’est sous la contrainte de la guerre, de persécutions, d’extrême pauvreté, de changements climatiques que l’on quitte un lieu de vie. Cette loi ne viendra que durcir les conditions d’existence et l’accès aux besoins élémentaires de ces personnes dont les droits fondamentaux sont dores et déjà bafoués ! Combien de vies détruites ? Combien de naufrages et de morts en mer ou aux frontières, combien enfermé.e.s en CRA ? Nous refusons ce système qui tue ! Nous militons pour la libre installation et la libre circulation de toustes. Ici ou ailleurs : à bas les frontières !

En France, des milliers de personnes dorment à la rue dans l’indifférence générale. A Caen et son agglomération, nous parlons d’environ 10 000 logements vides à visée de spéculation immobilière dont chacun.e subit les effets, d’un hébergement d’urgence saturé qui ne propose plus de nuitées d’hôtel depuis septembre 2023, d’environ 250 personnes qui vivent en situation précaire en squat, d’un campement situé à Ouistreham où survivent dans des conditions honteuses plus de 200 exilés ayant, pour beaucoup, fui la guerre au Soudan … C’est dans ce contexte que l’AG de lutte contre toutes les expulsions a officialisé le 16/12/23 l’existence d’un squat habité par deux familles situé au 56 Place Champlain à Caen. Sur place, d’emblée des liens de solidarité et des moments d’échanges se sont tissés avec les voisin.e.s, aboutissant à cette proposition d’un moment de convivialité plus large. Venez nombreu.ses.x partager un repas, discuter, échanger, manifester !

SAMEDI 20 JANVIER 2024

(merci de laisser vos drapeaux de syndicats et de partis politiques à la maison)