"Climat, environnement : assez de reculs !
Agissons ensemble pour une alternative sociale et écologique !

Que nous arrive-t-il ? Le réchauffement climatique est une menace sérieuse pour le vivant, les alertes des scientifiques se multiplient, et pourtant nous sentons tous et toutes que les politiques des Etats ne sont pas la hauteur.

Ils nous ont dit : changez vos habitudes, triez vos déchets, apprenez la sobriété. Une bonne partie de la population le fait. Les plus jeunes n’ont pas besoin d’être convaincus. Les moins bien lotis dans cette société n’ont même pas le loisir de faire des choix. Satisfaire les besoins humains essentiels au jour le jour – logement, santé, éducation des enfants, nourriture – est déjà difficile. Pour eux, sobriété rime avec austérité. La surconsommation ostentatoire, les voyages en avion inutiles, le gaspillage sont le lot des plus riches.

Comme pour contredire les injonctions de sobriété adressées aux personnes, les politiques publiques sont à rebours des exigences de l’heure. Comme s’il y avait trop de normes environnementales, trop de protection contre les pesticides, trop de contraintes pesant sur les pollueurs !… Comme si les budgets pour l’environnement pouvaient être rabotés sans dommage ! Les lobbys de l’agro-industrie et de l’industrie polluante pèsent de tout leur poids. Ils peuvent se réjouir d’être écoutés, eux.

L’idéologie de la croissance et la logique du capitalisme productiviste tiennent le haut du pavé. Elles nous entraînent vers des catastrophes dont les événements météorologiques dits hors-norme sont un avant-goût. Une partie de la planète pourrait devenir inhabitable tandis que la biodiversité s’effondre. Ne pas prendre en compte cette menace est irresponsable, c’est un crime contre l’humanité.

Nous, organisations, collectifs, associations luttant depuis des années pour une transition juste, disons que cela suffit ! Les solutions existent : pour produire ce dont nous avons besoin en nous passant des productions inutiles et nuisibles ; pour changer l’agriculture, l’alimentation, nos modes de consommation, les transports ; pour la réhabilitation énergétique des bâtiments ; en partageant plus, en gaspillant moins, en développant le réemploi. Tout en assurant à chacun l’accès universel aux droits.

Des coopératives, des associations, des collectifs de citoyens expérimentent déjà de nouvelles façons de produire et de consommer. Certaines collectivités écoutent les exigences citoyennes, par exemple en favorisant les changements en matière de mobilité.

Au gouvernement, c’est le temps des reculs.

Pour nous, ce doit être le temps de l’action. Redescendons dans la rue partout en France, imposons les changements pour reconfigurer toute la société pour allier justice sociale et justice climatique. Renouons avec les grands mouvements réunissant les jeunes, dont l’avenir est en jeu, et leurs parents, qui peuvent agir ici et maintenant, sur les lieux de travail et sur les lieux d’habitation pour changer tout ce qui doit l’être. Car nous avons la conviction que c’est de notre capacité à nous mobiliser ensemble que dépend l’avenir de la planète."