Appel à manifester le samedi 23 novembre contre les violences sexistes et sexuelles Rdv à 11h30 à la salle des Fêtes place Centrale à Cherbourg

Le samedi 23 novembre, à l’occasion de la journée internationale contre les violences sexistes et sexuelles du 25 novembre, nous manifesterons en solidarité avec et pour les personnes victimes du patriarcat : les femmes, les personnes trans, intersexes, non binaires, les personnes bisexuelles, homosexuelles. Nous soutenons les personnes subissant des violences machistes, celles qui luttent, celles qui avec leurs enfants sont les premières victimes des conflits armés, des famines, des gouvernements réactionnaires et des états théocratiques, toutes celles qui ne peuvent pas parler, celles qui subissent des violences sexuelles, des tortures et des mutilations.

En 2023, ce sont encore 103 féminicides qui ont été commis par un conjoint ou un ex-conjoint. En novembre 2024, alors que l’année n’est pas encore terminée, nous en dénombrons 117.
Le nombre de femmes victimes de violences dans le couple (213 000 par an) et les enfants co-victimes ne diminue pas, tout comme les viols ou tentatives (94 000 par an dont 8 000 au travail). 160 000 enfants sont victimes de violences sexuelles chaque année, en majorité au sein de la famille. Une femme en situation de handicap sur cinq a été victime de viol. Les femmes âgées de plus de 70 ans ne sont pas prises en compte dans les enquêtes sur les violences, elles représentent pourtant 21% des féminicides. 50% des lesbiennes et 75% des bi ont été confrontées à des violences dans l’espace public, 85 % des personnes trans ont déjà subi un acte transphobe et la montée des idées d’extrême droite dans tous les pans de notre société n’a fait qu’amplifier ces phénomènes.

La quasi-totalité des agresseurs sont des hommes (97,3%). Ces violences sexistes et sexuelles ne sont pas seulement des violences de genre. Elles sont renforcées par un ensemble d’oppressions liées au racisme, au validisme, à la domination de l’hétérosexualité, aux LGBTQIA+ phobies, au classisme.

Début novembre, Trump a remporté une nouvelle fois les élections présidentielles aux États-Unis en menant une campagne viriliste, misogyne, hostile aux droits des femmes et des personnes LGBTQIA+. Ce dernier rejoint les rangs des politiques néo-fascistes de Milei en Argentique ou encore Poutine en Russie et consolide l’influence de l’extrême-droite partout dans le monde. En juin dernier, cette influence s’est aussi manifestée en Europe lors des Élections Européennes. Et en France, malgré le sursaut populaire, le danger de l’accession de l’extrême droite au pouvoir n’est pas écarté - loin de là.
L’extrême droite ne s’intéresse aux violences faites aux femmes qu’en fonction de l’origine ou de la nationalité des agresseurs : nous refusons les récupérations ignobles du Rassemblement National sur ce sujet comme lors du meurtre et du viol de Philippine. Le RN n’utilise la lutte contre les féminicides qu’au service de son racisme et de sa xénophobie.
Et ce ne sont pas les gouvernements de Macron qui ont pris en compte les revendications féministes. La « grande cause du quinquennat » s’est soldée par l’éviction du juge Edouard Durand de la Ciivise, le soutien à Depardieu, la baisse des budgets dédiés à l’égalité entre les femmes et les hommes, des menaces de couper les subventions d’associations féministes. L’imprégnation profonde de la culture du viol n’a pu qu’être mise en lumière avec les viols perpétrés sur Gisèle Pelicot par des messieurs tout le monde, les “révélations” sur l’iconique Abbé Pierre ou encore les innombrables accusations d’agressions perpétrées dans le milieu de la musique, du sport, de la politique ou du cinéma.

Face à toutes ces attaques, nous avons besoin de solidarité, d’adelphité et de convergence afin de lutter ensemble et se donner de la force. C’est pour toutes ces raisons que nous appelons à manifester en nombre le samedi 23 novembre à 11h30 dans les rues de Cherbourg pour en finir avec les violences sexistes et sexuelles en France et partout dans le monde !

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