Le procureur Eric Vaillant s’installe à Caen !

Le procureur Éric Vaillant, 59 ans, quitte Grenoble pour finir sa carrière à la cour d’appel de Caen ! Biographie du sale magistrat qui arrive...

Le procureur Éric Vaillant, 59 ans, quitte Grenoble pour finir sa carrière comme avocat général à la cour d’appel de Caen, c’est-à-dire qu’il sera placé sous les ordres du procureur général.

Petite biographie pour en savoir plus sur le sale magistrat qui s’installe au tribunal de Caen... :

Procureur pendant 6 ans à Grenoble (2019-2024), après l’avoir été à Douai (Nord) de 2010 à 2015 et à Cayenne (Guyane) où il s’était spécialisé dans la lutte contre le trafic de stupéfiants (2015-2019) - tâche qu’il a poursuivi à Grenoble.

Dès son arrivée à Grenoble en janvier 2019, il s’est attelé concernant les « incendies criminels » provenant de ce qu’il appelle « l’ultra-gauche libertaire insurrectionnelle » (église saint jacques en janvier 2019, france bleu isère en mars 2019, incendies de plusieurs transformateurs électriques..).
Il ressent aujourd’hui « un sentiment d’échec » de ne pas être parvu à « avoir arrêté et fait juger les auteurs de l’infraction. »Des enquêtes sont encore en cours concernant ces incendies. D’ailleurs sur plus d’une trentaine d’incendies volontaires, les enquêteurs se sont par exemple plaint que « l’exploitation de la téléphonie ou des immatriculations de véhicules est impossible puisqu’ils opèrent sans téléphone et sans voiture  ! ». L’article de presse d’avril 2022 du Daubé en dit plus sur les échecs répétés des enquêteurs.

Face à ces échecs, le procureur Eric Vaillant aura rempli son rôle de faire vraiment tout et n’importe quoi pour parvenir à ses fins : en septembre 2020, 6 personnes sont arrêtées après s’être introduites dans les jardins de la Buisserate, à Saint-Martin le Vinoux, dans l’agglomération de Grenoble. Cette nouvelle enquête prend une ampleur disproportionnée, la flicaille et le proc’ ayant l’impression de tomber sur les auteurs de sabotages.. tandis que les mis.es en examen déclarent qu’iels procédaient à des repérages dans le but de créer une ZAD pour s’opposer au projet immobilier de la Buisserate, et à la suppression de jardins collectifs. Tout un récit policier, avec comme narrateur privilégié Eric Vaillant, se détale alors dans la presse grenobloise... jusqu’à sonner l’association de malfaiteurs sur les zadistes, avec un contrôle judiciaire sévère pendant quelques mois.

Eric Vaillant, c’est aussi un procureur 2.0 qui communique beaucoup sur X/Twitter et qui a mis en place un compte Whatsapp avec environ 300 journalistes. C’est sa manière à lui de tenter de re-gagner la confiance des gens en la justice, comme il dit ! Un beau paquet cadeau et une apparence de transparence, pour une justice tout autant pourrie qui protège l’ordre établi et le système social..

C’est par exemple par le biais de sa communication qu’il a lâché qu’une enquête était ouverte par son parquet en septembre 2021 pour le déboulonnage de pylône POMA dans les Alpes, revendiqué contre l’implication de POMA dans l’enfouissement des déchets nucléaires à Bure. Instruction toujours en cours, après l’arrestation de 2 compagnons en avril 2022, et pour lequel une brochure sortie récemment rappelle le contexte d’appel à actions contre POMA, les actions menées ainsi que la solidarité exprimée avec les compagnons arrêtés...

Sinon, concernant ses prises de positions vis-à-vis de la justice, en 2019, il souhaitait qu’il y ait davantage de comparution immédiates et il voulait remettre en place à Grenoble les comparutions sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC), pour des procédures plus rapides et pour « un vrai dialogue avec les prévenus [...] pour les responsabiliser ». Un admirateur des procès à la chaîne.. pas étonnant pour un procureur !

A propos des Gilets Jaunes, sans vouloir s’exprimer sur le conflit social en public, il a quand même lâché qu’il ne tolérait pas les violences faites aux forces de l’ordre et souhaitait que ce soit poursuivi par la justice à chaque fois.
Aussi, durant les émeutes et pillages de juin 2023, il a augmenté les déferrements en comparution immédiate pour « réaffirmer l’autorité judiciaire ».
Punir, punir, punir... Protéger l’ordre établi...

« Sale bourgeois, je ne pourrai jamais me payer un costume comme le tien  ! », lui aurait été remarquablement apostrophé lors d’une altercation, place Grenette, le 23 juin 2021 à 22h45, entre le palais de justice, qu’il quittait, et son domicile - avant, malheureusement, que les personnes soient emmenées en garde-à-vue puis condamnées à du sursis et des dommages et intérêts pour le bourgeois (selon les réquisitions du proc !).

A voir s’il s’installe à Caen pour réformer les moyens de communication de la Cour d’appel de Caen, et imposer les réseaux sociaux à tout azimuts (à moins qu’il ne suive la vague de départ de X/Twitter en cours !), ou si sa venue ici laisse à craindre plus de répression, d’ouvertures d’enquêtes ou de procès expéditifs (CI, CRPC,..). Restons vigilant.es !

parce que... comme on peut l’écouter dans le rap antirep d’allume-toi...

"Le proc n’est pas une personne
c’est une guillotine qui veut ta tête
la gâchette d’une répression sanglante
un couteau sous la gorge qui persécute :
24h de garde-à-vue : c’est lui !
48h : c’est lui ! 72h : c’est lui !
96 : c’est lui ! L’accusation : c’est lui !
La peine : c’est lui ! Et le jugement : ce sera pas lui !
"

Fuck le proc !

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