La revue Nunatak sort son neuvième opus

La revue d’histoires, cultures et luttes des montagnes vuent de sortir son numéro 9.

Cette revue se veut un support pour développer et partager les critiques depuis les régions montagneuses qu’habite la rédaction (disséminée entre les Alpes, les Pyrénées, les Vosges, etc).

« Nous désirons aussi chercher des moyens de concrétiser notre opposition tel qu’il se présente à nous, dévier du sentier balsié des flux de la marchandise et de l’autorité, nous attaquer à ce qui nous sépare les uns des autres, nous plonger dans les histoires que racontent les ruisseaux, les êtres, les arbres ou les rochers... »

Dans ce numéro 9, il est d’abord question du Syndicat des gardien.ne.s de troupeaux (SGT) qui, au-delà du seul syndicat détaille tout ce qui en fait le métier, de son contenu à la nécessité de se syndiquer, de sa pénibilité, de sa complexité mais aussi de sa beauté. Cette dernière étant souvent de nature à en dévaloriser celles et ceux qui en sont les salariés au regard de la chance de « vivre un métier-passion ». Et face à cela, des revendications et le besoin de s’organiser pour lutter et poser un rapport de force face à au patrônat.

S’ensuit un peu d’Histoire, une première relativement proche dans le temps, à travers une spectaculaire évasion au Mexique de militants politique retrace toute un panel de la lutte et de l’effervescence politiques des années 70 et la répression étatique qui l’a écrasée. La seconde plus proche géographiquement et plus éloignée dans le temps scrute la chasse au sorcières en Alsace aux 16e et 17e siècle au travers de différents procès en sorcellerie, analysant ainsi les ressorts et en en interrogeant les mécanismes.

Une autre histoire que nous relate Nunatak est celle de l’incapacité à former un front commun contre l’installation de la Légion étrangère à Saint Jean du Gard par le biais de l’achat d’une ferme ou peut-être comment la recherche de ce front commun a finalement révélé des clivages qui ont nuit à un rapport de force.

Un article questionne ensuite la pratique de l’écobuage qui consiste à éliminer par le feu broussailles et déchets végétaux afin de maintenir l’ouverture de milieux accidentés servant de pature, ces paysages emblématiques de l’activité pastorale dans les Pyrénées. Sans prendre position, il cherche à comprendre et donc nous faire comprendre ce qui se joue et des clivages que génèrent cette pratique.

Avant d’en terminer avec un décryptage des cartes par le biais de l’évolutions des éditions des IGN au 1/25000 èmes un petit intermède poétique mais pas moins percutant sur les saisonniers et saisonnières, ces papillons qui s’en tiennent aux rythmes des saisons, petites mains de ce que le capitalisme n’a pas su dompter mais qu’il ne cesse d’exploiter.

Pour mieux comprendre les cheminements de la revue, savoir dans quels infokiosques elle a su s’égarer, mais aussi pour vagabonder en son sein : revuenunatak chez riseup.net
Pour achalander votre infokiosk, local ou table de presse, il suffit de contacter : revuenunatak-diffusion chez riseup.net.
La revue a un prix librairie de 3€ par exemplaire et est à prix libre sinon.

Les numéros précédents et des articles audio sont dispo sur le blog : revuenunatak.noblogs.org

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