[Berlin, Allemagne] Le sabotage d’un pylône à haute-tension met l’usine TESLA à l’arrêt. Communiqués traduits du groupe Volcan.

[Sources : Sansnom ]
À Steinfurt, au sud-est de Berlin, le 5 mars 2024. Le dernier pylône de la ligne à haute tension, incendié à l’endroit où les câbles passent sous-terre pour alimenter l’usine Tesla.


Dans la nuit de lundi à mardi 5 mars, vers 5h du matin, le groupe Volcan (Vulkangruppe) a incendié un pylône à haute-tension près de Steinfurt , un quartier du village de Gosen-Neu Zittau en banlieue sud-est de Berlin, coupant volontairement le jus à la « Gigafactory » de Tesla, située à une dizaine de kilomètres de là. L’usine européenne du groupe d’Elon Musk, inaugurée en 2022 à Berlin-Grünheide, crache 6000 SUV électriques par semaine, le Model Y, en espérant doubler sa capacité pour la porter à 1 million d’unités par an.
Les 12 500 salariés de l’usine ont dû être renvoyés chez eux ou être invités à y rester jusqu’à ce que la production, privée de courant, puisse reprendre. Le groupe Tesla estime d’ores et déjà son préjudice économique à plusieurs centaines de millions de dollars, avec une évaluation que chaque jour sans électricité ni production dans son usine berlinoise lui coûte 50 à 60 millions d’euros. Enfin, le directeur général de l’usine de Berlin, André Thierig, estime que la production ne pourra reprendre que la semaine prochaine au plus tôt, après avoir consulté le gestionnaire du réseau d’électricité E.dis… Voici la traduction du communiqué du Groupe Volcan sorti le jour même sur indymedia allemagne.

Le groupe Volcan éteint Tesla ! : Attaque contre l’alimentation électrique près de Steinfurt

Aujourd’hui, nous avons saboté Tesla. Car à Grünau, Tesla dévore de la terre, des ressources, des humains et de la main-d’œuvre pour cracher 6 000 SUV –machines à tuer et “monster trucks”– par semaine. Notre cadeau pour le 8 mars est d’éteindre Tesla.

Parce que la destruction complète de la Gigafactory et, avec elle, la disparition de « techno-fascistes » comme Elend* Musk, sont un pas sur le chemin de la libération du patriarcat.

La Gigafactory de Tesla s’est fait connaître par ses conditions d’exploitation extrêmes. L’usine pollue la nappe phréatique et consomme pour ses produits d’énormes quantités d’une ressource en eau potable déjà rare. Sans aucun scrupule, la région de Brandebourg-Berlin est vidée de son eau pour Tesla. Les personnes critiques au sein de ces usines à eau, les riverain.e.s et les écologistes sont réduits au silence. Les chiffres sont maquillés. Les lois sont contournées. Les gens sont trompés. Pourtant, une grande partie de la population des environs de Grünheide s’oppose à la Gigafactory en raison du vol d’eau et de la gentrification. La protestation et la résistance sont toujours aussi fortes. Et elles grandissent, car les raisons ne manquent pas. En plus de son usine de batteries sales, Tesla veut maintenant agrandir son site de 100 hectares supplémentaires, notamment pour y installer une gare de fret. L’extension des zones de stockage et de logistique adjacentes à l’usine (y compris la possibilité d’une logistique ferroviaire intensive), doit contribuer à une stabilisation de ses chaînes d’approvisionnement et de production. Celle-ci est justement compromise parce que les livraisons en provenance des camps de travailleurs forcés en Chine ne peuvent pas prendre le chemin direct par la mer Rouge. Le ministère de l’Économie du Brandebourg mange dans la main de Tesla, malgré de nombreuses raisons de refuser toute autorisation de ces projets. La seule chose qui compte est que le Brandebourg soit une place économique florissante.

Tesla est le symbole du « capitalisme vert » et d’une attaque technologique totalitaire contre la société. Le mythe de la croissance verte n’est qu’un sale tour de magie idéologique, pour resserrer les rangs contre les critiques en matière de politique intérieure. On suggère ainsi qu’elle pourrait être une issue à la catastrophe climatique. Mais le « capitalisme vert » est synonyme de colonialisme, d’accaparement des terres et d’aggravation de la crise climatique ! Les batteries au lithium proviennent de mines toxiques au Chili et dévorent d’autres métaux rares, ce qui signifie misère et destruction pour les habitants des zones d’extraction. L’usine de batteries de Grünheide, près de Berlin, nécessite du lithium, une matière première rare, qui est par exemple aussi extraite en Bolivie. Pour imposer l’exploitation du lithium dans ce pays, Musk joue cartes sur table : « Nous ferons un coup d’État si nous le voulons », commentant ainsi la résistance indigène à l’exploitation. Les ressources minières sont arrachées à la terre dans des conditions brutales. Le « green deal » n’est que l’extension d’une croissance économique sans limites. Au Portugal aussi, la population rurale s’oppose à l’extraction forcée du lithium.


Steinfurt, au sud-est de Berlin, 5 mars 2024. Le dernier pylône de la ligne à haute tension, incendié à l’endroit où les câbles passent sous-terre pour alimenter l’usine Tesla.

Tout comme la Terre est exploitée et violée quotidiennement, Tesla fait de même avec les humains. Elle fait travailler (à mort) pour ses intérêts des travailleurs/euses forcés partout dans le monde, comme par exemple des Ouïghours en Chine, que le régime raciste chinois met au service de l’entreprise pour sa production (ce que fait aussi Volkswagen). Même à Berlin-Grünheide, les conditions de travail sont considérées comme catastrophiques. Récemment encore, un membre du comité d’entreprise du syndicat IG Metall de Grünheide a été licencié. Malgré un comité d’entreprise jaune installé par Tesla, les conditions de travail dans l’usine finissent par être connues à l’extérieur. Pour embellir les statistiques d’accidents, les gens sont transportés à l’hôpital en taxi plutôt que d’appeler les secours et de faire venir une ambulance. Les opposants internes sont licenciés, et s’ils se défendent juridiquement, ils sont contraints de signer un arrangement. L’indemnité de licenciement sert alors de muselière, par exemple pour étouffer tout débat public à propos d’un licenciement raciste, en étant menacé de sanctions contractuelles. La personne licenciée doit fermer sa gueule contre du fric – voilà le calcul.

Quant à l’attaque technologique totalitaire, elle ressemble à ce qui suit. Un véhicule Tesla est un dispositif de surveillance lâché au sein de l’espace public. Il est bardé de caméras à haute résolution par Samsung. Samsung est un groupe qui est notamment à la pointe de la technologie en matière d’armements. Selon les indications du fabricant, les caméras enregistrent leur environnement jusqu’à 250 mètres de distance. En « mode gardien », elles filment tout ce qui se trouve dans le périmètre du véhicule, et garantissent que le conducteur est surveillé, même lorsqu’il est au volant. Le conducteur fait déjà gratuitement partie intégrante de l’univers de Telsa et sert de cobaye. L’intelligence artificielle enregistre chaque mouvement et chaque erreur du conducteur, qui seront monnayés afin d’entraîner le logiciel de conduite autonome à l’aide de ces données.

Tesla militarise les rues. Ses Panzers roulants sont des engins de guerre. La voiture est une arme, et la route son champ de bataille. Au lieu de 9 mm, Tesla a désormais sorti des moteurs de 856 ch : « Si vous entrez en conflit avec d’autres voitures, vous gagnerez », déclare Elend Musk. Une voiture Tesla est à la fois un symbole de statut social, une déclaration et de la propagande : pour le mépris de l’humanité, la destruction illimitée par le « progrès » et un mode de vie impérial et patriarcal.
Celui qui achète un SUV est très probablement un adepte d’un mode de vie impérial, qui veut profiter jusqu’au bout de cette folie. Une Tesla mise au rebut ne devrait pas manquer dans l’album de poésie secrète de tout activiste. Aucune Tesla au monde ne devrait être à l’abri de notre rage enflammée. Chaque Tesla qui brûle sabote le mode de vie impérial et détruit de facto le réseau toujours plus dense d’une surveillance intelligente sans faille de chaque manifestation de la vie humaine.
Les armées utilisent le système de satellites Starlink de Tesla dans leurs guerres. C’est le cas en Ukraine. L’armée russe a également recours à des terminaux satellites Starlink de pays tiers pour mener des attaques. Israël utilise également le système de satellites Starlink pour tuer à Gaza. L’infrastructure Starlink de Tesla est un acteur militaire. Enroulés comme un collier de perles fait d’ordures, ils sillonnent le ciel pour rendre la surveillance totale.

Parlons maintenant d’un homme qui sera réduit en poussière, même s’il préférerait être immortel : Elend* Musk.
Pour des hommes comme lui, on n’a pas encore inventé l’insulte qui pourrait les décrire avec justesse dans leur arrogance, leur mépris des gens et leur soif antisociale de pouvoir et de reconnaissance.

Il ne fait pas mystère de son machisme. Sa plate-forme de propagande X est le moyen de parvenir à ses fins. Il y rassemble les partisans d’un mode de vie impérial. C’est là que les antisémites, les antiféministes, les autoritaires, les machistes, les fascistes et les adeptes de la haine des « étrangers » se rassurent. C’est ici qu’ils s’organisent avec leur vision élitiste du monde, c’est ici qu’ils règnent en maîtres. C’est là que les Aryens de l’AfD [Alternative für Deutschland, parti d’extrême-droite allemand] rencontrent leurs semblables.

Quand Elend Musk applaudit sur X le président antiféministe et néolibéral argentin, c’est parce que ces hommes sont des alliés. A cet égard, ils ne sont pas timides, ils ont décidé de se ranger du côté d’un masculinisme meurtrier et de laisser une traînée de sang derrière eux, tel un monstre mangeur d’humains.
Elend Musk est le nouveau type de capitaliste prédateur néolibéral, patriarcal et néocolonial de ce siècle, qui se sert d’autres moyens que les exploiteurs qui l’ont précédé au siècle dernier. Il s’agit d’un esprit du temps envahissant, qui utilise les crises économiques de l’exploitation pour affronter la prochaine destruction. Il ne fait que suivre les traces brunes préparées par d’autres pionniers patriarcaux. Le « constructeur automobile » Henry Ford était déjà un admirateur des nazis avec leurs « Volkswagen » et leur organisation efficace de l’industrie. L’usine de Wolfsburg a fonctionné avec des travailleurs forcés. Chaque Allemand devait pouvoir obtenir une Volkswagen afin d’arriver à destination, au choix, en voiture ou en char d’assaut, sur de nouvelles autoroutes. Ford, inspiré par l’efficacité de l’organisation du travail allemande, a transféré ses idées dans son empire aux États-Unis. L’attaque contre les travailleurs et l’économisation de l’exploitation sont également connues sous le nom de « fordisme ».
Cela impliquait l’organisation du travail et le travail à la chaîne –
une production de masse avec une consommation de masse simultanée de voitures. Le modèle, également connu sous le nom de taylorisme, était aussi une lutte de classes venue d’en haut. Elend Musk combine les possibilités technologiques invasives de notre époque avec sa vision misogyne du monde, son extrémisme patriarcal et l’attitude totalitaire typique de sa caste. En tant que « constructeur automobile », il s’inscrit comme un revenant de la tradition historique. De façon contemporaine, il agit en « technofasciste ».
Au lieu de jeter la voiture aux poubelles de l’histoire et d’étendre la gratuité des transports publics, seule la technologie d’entraînement est remplacée, du moteur à combustion jusqu’au moteur électrique, afin de sauver le transport individuel. Le mode de vie impérial est économiquement plus lucratif.

Les positions de pouvoir permettent à des « visionnaires » patriarcaux comme Elend Musk d’expérimenter, dans le sens le plus terrible, les formes les plus « avancées » d’exploitation et la ressource disponible qu’est l’être humain. De s’aventurer dans de nouveaux territoires en conquérant et en pénétrant la terre sans y être invité. Dans l’espace, dans les cieux, dans l’espace public, dans nos têtes – rien n’échappe au violeur. Son entreprise neuro-technologique Neuralink vise à relier les cerveaux humains aux machines. C’est ainsi que l’on expérimente sur des animaux la manière dont les flux de pensées peuvent être lus. Tout comme SpaceX et Tesla, Neuralink vise une perspective à long terme dans laquelle les personnes n’ont pas toutes la même valeur. Dans laquelle certains ont droit à une vie meilleure au sein de la catastrophe écologique déjà présente.
Même celles et ceux qui ne sont pas sur X, anciennement Twitter, et qui ne font que se promener sur la voie publique, sont malgré tout atteints par cet homme pitoyable, par ses caméras et par sa propagande. Les positions de pouvoir permettent un empiétement permanent, un rapport invasif à l’égard de toute vie, qui ne peut être stoppé que par une opposition résolue. Le « progrès technologique » des époques leur offre, à eux, les « technofascistes », une palette de possibilités qui leur permet d’ajouter toujours plus d’exploitation vers une destruction indescriptible de la planète.
En raison de leur pouvoir, ce genre de type peut parfois agir comme un chef d’État non-élu, en disposant des moyens de production et de la ressource « humaine » nécessaires pour prendre des décisions politiques. Ce type peut acheter des chefs d’État ou porter des partis au pouvoir, même s’ils s’appellent Hitler. Ce type est le cerveau derrière les soi-disant décideurs des gouvernements. Il peut poser des conditions aux États ou réduire les chefs d’État à l’état de quémandeurs. Le système patriarcal vomit des tonnes de gens de ce genre, ils aspirent à se hisser au sommet parce que cela correspond au modèle patriarcal. Ils font un coup d’État quand les choses ne vont pas comme ils le souhaitent. Ils sont interchangeables. Seul leur pouvoir leur donne ces possibilités – sans pouvoir, ce ne sont que des égocentriques bouffis et ridicules. Ils poussent des millions de personnes à la mort depuis des siècles, ils détruisent la nature comme si elle leur appartenait. Si nous ne détruisons pas le système qui produit de tels égomaniaques, d’autres de leur espèce apparaîtront. Il ne s’agit donc pas (seulement) d’un pitoyable Musk – mais d’un mode de vie impérial – que ces hommes nous imposent. Il s’agit d’une confrontation entre le mode de vie impérial et la liberté pour tous.

Ce type de personne et son concept économique représentent une minorité sur cette planète qui considère ce mode de vie impérial comme le seul correct. Ce qui est nouveau, c’est que les points de bascule qui nous rappellent la finitude de ce mode de vie destructeur sont souvent dépassés. D’autres points de bascule se rapprochent à une vitesse vertigineuse. Année après année, mois après mois, jour après jour.
(Si toutes les ficelles se brisaient, Elend Musk, une poignée d’esclaves et ses semblables prendraient le large pour fuir les conséquences de son mode de vie et insulteraient la planète Mars de leur présence. Mais nos puissants alliés extra-planétaires l’attendent de pied ferme ; des tempêtes solaires écraseraient sa fusée, comme elles l’ont déjà fait avec 30% de ses satellites dans l’espace. Nous allons donc gagner).


5 mars 2024. Pédagogie incendiaire sur la chaîne publique berlinoise RBB (Hochspannungmast = pylône à haute tension & Umspannwerk = poste de transformation du courant de haute en moyenne tension vers les usines et les villes)

De nombreuses personnes continuent de considérer ce mode de vie et la prétendue richesse qui y est associée comme naturels et dignes d’être recherchés. Embrouillés et induits en erreur, beaucoup de gens confondent la possession et la richesse matérielle avec la liberté et le bonheur. L’ignorance, la manipulation et la peur marquent des générations de personnes. Nous sommes réduits au travail et à la consommation et rabaissés à un mode de vie impérial. Cette richesse matérielle au détriment d’autres personnes montre la pauvreté de la « civilisation ». Ce mode de vie ne rend pas non plus ses bénéficiaires heureux. Les alternatives sont rendues invisibles ou détruites dès leur apparition. Les approches qui pourraient profiter à l’humanité sans rapporter d’argent ou de pouvoir sont délégitimées. Les formes de vie indigènes qui se réfèrent à la nature et à sa protection ont été et sont anéanties. Les approches émancipatrices qui s’attaquent aux racines du problème ont été noyées dans le sang à toutes les époques. Ou des mouvements révolutionnaires ont été corrompus, infiltrés, leurs « leaders » acheté.e.s, afin d’assurer la domination et le progrès de la destruction pour les décennies à venir.

En cette veille du 8 mars, nous avons donc allumé un phare contre le capital, le patriarcat, le colonialisme et Tesla. Nous répondons au viol continu de la Terre par le sabotage. L’idéologie d’une croissance économique sans limite et une croyance dans le progrès basée sur la destruction sont arrivées à leur terme. Afin que l’Europe devienne un « site d’investissement de premier ordre doté d’un écosystème industriel solide », tous les obstacles sont levés pour des géants comme Tesla. Mais quelque chose glisse. Nous, une résistance large et colorée, les faisons reculer. Nous sommes les tas de décombres et de grains de sable dans les engrenages d’une machine qui avance inexorablement d’un pas lourd. Nous sommes des facteurs perturbateurs dans la salle des machines. Nous sommes des désespérés et des exclus. Nous sommes des gens de la classe moyenne en Allemagne ou des migrant.e.s en fuite. Nous, qui pouvons être nombreux dans la forêt, dans les cabanes dans les arbres et dans les rues, pouvons être des groupes de sabotage secrets comme le nôtre. Cela peut aussi être des gens au sein de la Gigafactory, qui se servent des machines de leur maître pour se venger de ses conditions de travail. Nous pouvons être arrêté.e.s, tabassé.e.s, humilié.e.s, violé.e.s ou assassiné.e.s – mais nous sommes dans notre droit. Seule la violence peut nous maintenir à terre. Mais nous nous relèverons. Et après nous, d’autres viendront.

Partagez ce communiqué. Traduisez-le et envoyez-le à d’autres personnes dans la lutte globale.

Par notre sabotage, nous nous sommes fixés comme objectif le plus grand black-out possible de la Gigafactory. Nous avons exclu la mise en danger de notre vie et de celle des autres. L’arrêt de la production de l’industrie automobile est le début de la fin d’un monde de destruction. Notre feu de joie de la libération avait pour objectif l’alimentation électrique de Tesla. Nous voulions frapper la ligne aérienne d’un pylône à haute tension à son raccordement avec les câbles souterrains, au niveau des gaines de câbles étanches, et court-circuiter les six câbles de 110 kV qui s’y trouvent. Pour ce faire, nous avons ouvert le regard menant aux gaines de câbles, dont la moitié était submergée. Nous avons tout de même fait flamber les câbles à haute tension qui dépassaient et, en combinaison avec l’eau, nous avons peut-être provoqué un court-circuit. Les dommages causés aux gaines de câbles sont souvent longs et coûteux à réparer. Parallèlement, nous avons allumé un grand feu en hauteur avec de nombreux pneus de voiture, afin d’affaiblir la structure en acier et de provoquer une instabilité du pylône.

Ce n’est qu’à environ 1300 -1500 degrés qu’un mât en acier fond. Comme nous avons travaillé avec une chaleur d’environ 900 degrés, il s’agissait de modifier les propriétés mécaniques du pylône. En tant que structure en acier soumise à une charge, un incendie rapide et important à partir de 500 degrés peut entraîner une perte de résistance et altérer la rigidité, la résistance à la traction et l’élasticité du métal. Cela peut entraîner des effets de flambage, de torsion ou de déviation. C’était notre intention.

Nous nous sentons en lien avec toutes les personnes qui luttent dans le monde entier et à qui nos paroles parviennent.
Nous nous sentons liés à toutes les personnes qui ne laissent pas Tesla les éteindre. Si nous voulons vaincre des géants comme Tesla, nous avons besoin de nombreuses formes de résistance. La nôtre en est une parmi tant d’autres. Imprévisibles et multiples, ce n’est qu’ensemble que nous forcerons le ministère de l’Économie du Brandebourg à respecter la volonté de la population. Le ministre de l’économie Jörg Steinbach (SPD) ne voit dans le résultat du vote des habitants de Grünheide (71% contre l’extension du site de l’usine Tesla) qu’un vote important. Il considère surtout le vote comme une « opportunité de guérison », ce qui signifie que Tesla n’a pas réussi à convaincre les gens et que l’entreprise doit encore faire ses devoirs pour diviser la population, l’acheter, la flatter, la persuader. Il n’accepte pas le non de la population et demande à Tesla d’assouplir ce « non » d’ici le mois de mai.

Tout le monde est libre de se réjouir ouvertement ou secrètement de notre action. Ceux qui se sentent obligés de prendre leurs distances devraient se demander pourquoi au juste ? Et qui y a intérêt ?
Ensemble, nous mettrons Tesla à genoux. Switch off pour Tesla.
Salutations à tous ceux qui sont en cavale, dans la clandestinité, dans les prisons et dans la résistance !
Amour et force à tous les antif@s !
Le groupe Volcan éteint Tesla !

Água de Pau**

Un compte-rendu de l’attaque se trouve ici (suit le lien vers un article du journal allemand Tagespiegel, auquel ce communiqué a aussi été envoyé, NdT)
Nous nous sommes inspirés de certaines actions (suivent des liens vers des communiqués dont nous avons mis la traduction en français, NdT) :
Tesla flambées à Francfort, septembre 2023
Retour sur l’attaque contre les chemins de fer, Tesla et la guerre, Berlin mars 2022 (en allemand)
Sabotage du trafic ferroviaire, contre Tesla, la guerre et le Tren maya, Berlin, mars 2022
Incendie de deux Teslas et de leurs bornes de recharge dans la Vulkanstraße ( ! ), Berlin, février 2024
Contre le progrès de la destruction, tentative d’incendie contre l’alimentation électrique de l’usine Tesla, par le Groupe Volcan à Berlin-Brandenburg, mai 2021

Plus d’informations sur Tesla et la vidéosurveillance :
Des voitures qui sont aussi des caméras…, octobre 2023

Notes de traduction
* Elend Musk est un jeu de mot avec son véritable prénom, Elon : elend signifie ici pitoyable/misérable.
** Água de Pau est le nom d’un volcan situé dans les Açores

Note sur le groupe Volcan

Les premières attaques de groupes Volcan contre des infrastructures électriques ou de fibre optique (en prenant le nom de volcans islandais comme « Le grondement du Eyjafjallajökull », « Hekla » ou « Grimsvötn ») remontent à mai 2011 à la gare de Berlin-Ostkreuz, provoquant une perturbation de la circulation des trains pendant plusieurs jours, puis en mai 2013 contre un conduit de câbles à Berlin-Zehlendorf, perturbant encore une fois le trafic ferroviaire. En mars 2018, un groupe Volcan avait également incendié sous le pont Mörschbrücke (à Berlin-Charlottenburg) deux grosses liaisons de fibres optiques et de câbles électriques appartenant à différents gros opérateurs civils et militaires, avec des dégâts conséquents. Enfin, le 15 avril 2020 à Berlin-Charlottenburg, un groupe Volcan avait cramé les gros câbles de communication qui alimentaient notamment le « Heinrich Herz Institute », l’institut alors chargé par l’État de travailler sur une application pour smartphone de type pass sanitaire dans le contexte du Covid-19. Ou encore le 26 mai 2021 à Berlin-Grünheide, un groupe Volcan avait incendié avec succès six câbles électriques à haute tension qui alimentaient le chantier de construction de la Giga-Factory de l’entreprise Tesla.

Berlin : des nouvelles de Tesla et un second communiqué du groupe Volcan

Une semaine après l’incendie du pylône d’une ligne à haute-tension à Berlin le 5 mars à l’aube, ayant mis volontairement à l’arrêt l’usine européenne de production de véhicules électriques Tesla, cette dernière n’a été reconnectée au réseau électrique que le 11 mars. Et c’est deux jours plus tard, mercredi 13 mars, qu’elle a finalement pu commencer à redémarrer ses nuisances en présence de son PDG Elon Musk, venu sur place à Berlin-Grünheide pour se faire acclamer par ses braves ouvriers, avant de rencontrer des politiciens locaux. Toutefois, « il faudra encore un peu de temps avant que la production ne reprenne entièrement, mais l’étape la plus importante a été franchie », selon le directeur de l’usine, Andre Thierig. Sachant que chaque jour passé sans électricité ni production lui coûtait 50 à 60 millions d’euros, on vous laisse faire le calcul des pertes de Tesla pour ces huit jours de mise à l’arrêt.

Au lendemain du sabotage incendiaire, tandis que les 5000 habitants du quartier de Freienbrink avaient été reconnectés dès le jour même, c’était une toute autre paire de manche pour le gestionnaire du réseau E.dis que de pouvoir le faire pour l’usine Tesla, au vu de la gigantesque quantité d’énergie dont a besoin une telle gigafactory de 12 500 employés. Un vaste chantier d’urgence s’est donc immédiatement déployé dans le champ où se trouvait le pylône cramé. D’abord pour construire une route d’accès temporaire depuis la forêt adjacente afin d’acheminer de lourds engins, ensuite pour dégager de sous la terre boueuse une partie des câbles qui reliaient ce pylône au poste de transformation de Erkner, et enfin pour installer petit à petit une structure parallèle au géant d’acier endommagé après avoir drainé le sol sous ses pieds. Le tout dans une zone désormais entièrement clôturée, avec des travaux effectués à marche forcée en 3×8 (jour et nuit), sous protection policière constante renforcée par des agents de sécurité privée.

Du côté des autorités, après la réaction indignée d’Elon Musk qui a immédiatement twitté « Ce sont soit les écoterroristes les plus bêtes du monde, soit les marionnettes de ceux qui n’ont pas de bons objectifs environnementaux », c’est évidemment à une tentative de décrédibilisation auquel on a assisté, allant du Président (social-démocrate) de la région du Brandebourg dénonçant une « forme de terrorisme », jusqu’aux journaflics traitant les auteur.es du sabotage d’ « enfants de la RAF ». Quelques jours plus tard, le parquet de la Cour fédérale de justice de Karlsruhe a d’ailleurs repris l’enquête en main, ouverte pour « appartenance à une organisation terroriste, sabotage anticonstitutionnel et incendie criminel ».

Du côté des opposants à l’agrandissement de l’usine Tesla sur 170 hectares supplémentaires afin de doubler sa production et atteindre un million de véhicules électriques par an, la forêt du futur site est toujours occupée depuis le 29 février avec des cabanes dans les arbres. Les autorités locales leur ont donné un délai qui court jusqu’au vendredi 15 mars avant de les expulser, alors que l’initiative « Stop Tesla » a demandé une autorisation d’occupation jusqu’au 20 mai. Les porte-parole de ce mouvement mettent essentiellement en avant le « vol d’eau » constitué par ce projet d’agrandissement (Tesla en consomme déjà 1,8 million de m3 par an) ou encore l’augmentation du trafic routier qu’il va générer, ainsi que le sacro-saint respect de la volonté des résidents de la commune de Grünheide, où est située l’usine, qui ont voté à plus de 60 % contre le projet de Tesla dans un scrutin consultatif mi-février. Inutile de dire que certains ont été secoués par le sabotage du 5 mars, et ont relâché des déclarations de distanciation aux médias, reprenant la propagande du pouvoir en insistant sur le fait que eux ne mettaient pas en danger des vies humaines et étaient non-violents.


Berlin, 8 mars 2024. « Guirlande lumineuse » de soutien à Tesla par ses esclaves salariés

Dimanche 10 mars, les opposants à Tesla ont tout de même maintenu leur manifestation sur place contre l’agrandissement du site (avec construction d’une usine de batteries), qui a réuni un millier de personnes à l’appel d’organisations écologistes.
En face, on notera aussi que deux jours plus tôt, vendredi 8 mars au soir, le même nombre d’ouvriers de l’usine Tesla à l’arrêt s’étaient rassemblés pendant deux heures sur le parvis de l’usine à l’appel du comité d’entreprise (jaune), en finissant… par réaliser une guirlande lumineuse collective de soutien à leur entreprise à l’aide de leurs téléphones portables !

Et le groupe Volcan qui a réalisé le sabotage à l’aube du 5 mars, dont on avait déjà traduit ici le long communiqué de revendication, nous direz-vous ? Eh bien, il a tenu à reprendre la parole dans le contexte fiévreux de la semaine dernière, en sortant un second communiqué quatre jours plus tard (le 9 mars), cette fois adressé aux différents groupes d’opposants sur place (habitants de Grünheide ayant organisé le référendum, coordination sur l’eau « Fermer le robinet à Tesla », occupants de la forêt) ainsi qu’aux riverains touchés par la coupure d’électricité. On en trouvera une traduction de l’allemand ci-dessous.

[Synthèse de la presse allemande, 5-14 mars 2024]

Lettre ouverte à l’initiative citoyenne de Grünheide et à l’alliance « Fermer le robinet à Tesla »
Aux différentes organisations et groupes d’action. Aux occupants de la forêt
Aux habitants touchés par la panne d’électricité

Nous, le « groupe Volcan EteindreTesla ! », ne parlons qu’en notre nom. Nous ne parlons pas pour les autres groupes Volcan. Néanmoins, nous nous sommes inspirés des attaques d’autres groupes Volcan et avons utilisé des expressions et des contenus qui nous ont convaincus. Nous partageons largement les attaques menées par l’ensemble des groupes Volcan depuis 2011. Voilà pour les nombreuses spéculations qui existent sur notre propre « groupe Volcan Eteindre Tesla ! »

Nous ne parlons pas non plus au nom de l’initiative citoyenne de Grünheide, ni au nom de l’alliance « Fermer le robinet à Tesla », ni au nom d’autres organisations et groupes d’action qui, pour des raisons diverses, critiquent Tesla, en protestant et en développant une résistance contre elle. Ce que nous avons en commun, c’est la volonté de fixer des limites à Tesla et d’empêcher la construction de l’usine de batteries prévue et des autres activités logistiques, même si notre perspective va bien au-delà de cela. Ce n’est pas un problème pour nous. Nous ne voyons aucune raison de nous distancer de vos groupes publics et nous respectons votre travail.

Nous sommes conscients de la forte pression à laquelle certains groupes locaux n’ont pas pu se soustraire après notre attaque et ses vastes conséquences. Nous lisons de nombreuses déclarations comme un sentiment d’insécurité plutôt que comme une prise de distance. Nous comprenons également l’inquiétude quant au statut de la zone occupée dans la forêt ou l’inquiétude quant à son acceptation par la population. Pourquoi se laisser mettre sous pression et ne pas réagir sereinement face aux demandes flagrantes de prises de distance ? Il n’y a aucune raison de vous distancier de notre attaque, puisque vous n’en êtes pas responsables. Se distancer les uns des autres n’est pas très utile. Tout le monde est libre de se réjouir ouvertement ou secrètement de notre action et de l’arrêt des opérations de Tesla. Quiconque se sent obligé de prendre ses distances devraient se demander pourquoi ? Et qui y a intérêt ?

Suite à l’incendie volontaire contre Tesla

Nous ne pensons pas non plus avoir nui à la « cause ». D’une part, la « cause » peut être perçue différemment. D’autre part, nous proposons une autre perspective :
Nous avons pu mettre en œuvre le « Stop Tesla » [un des slogans de la lutte, NdT] dans un délai très court. L’échec total d’un géant apparemment inattaquable, devrait, au-delà de la pression qui pèse sur nous, faire verser à tous des larmes de joie et nous donner du courage. L’aura d’invulnérabilité a été brisée par cette action. Et si le niveau régional est important, le contexte international l’est tout autant. L’action a placé la résistance contre Tesla sous les projecteurs internationaux, et a également accordé à la résistance locale de l’attention, des encouragements et de l’affluence.
La pression la plus forte, c’est nous qui la subissons. Le chef de la CDU du Brandebourg exprime par exemple la stratégie des autorités d’enquête au plus haut niveau. Selon lui, il s’agit d’arrêter les auteur.es et de les punir avec la plus grande sévérité afin de dissuader les autres pour qu’ils n’aient pas d’idées similaires.
À l’accusation de « sabotage anticonstitutionnel » répond le « droit de résistance ». L’idée est présente partout dans le monde, même si nous risquons d’être arrêté.es.

Nous sommes évidemment partiaux, et nous confions la suite de l’évaluation politique et d’une qualification plus approfondie de l’attaque à d’autres groupes militants.
L’ampleur et l’impact de l’attaque sont d’ores et déjà importants. Avant même que notre communiqué sur l’incendie criminel ait été connu, les actions de Tesla ont chuté de 3%. Le marché ne pardonne ni la vulnérabilité ni la faiblesse. Après tout, un « acteur mondial » de « l’attaque technologique » contre la société a été durement touché et mis en avant. Ce signal a non seulement été immédiatement compris par les politiciens d’État économiquement libéraux, mais a aussi été évalué jusqu’aux plus hauts niveaux des représentants de l’économie et de la politique. Dans les heures qui ont suivi la publication du communiqué, les différentes institutions ont tenté d’éviter que l’image du merveilleux paradis de l’investissement du Brandebourg et de l’Allemagne ne soit ternie et ont pris des contre-mesures. Jörg Steinbach, du ministère de l’économie du Brandebourg, a immédiatement téléphoné à Elend Musk. Ils se sont assurés de leurs intérêts communs concernant l’avenir.

Nous recommandons aux citoyen.nes, aux groupes présents sur place et dans les cabanes, de moins être impressionnés par notre attaque et moins être influencés par la pression visant à prendre leurs distances, mais d’étudier plus attentivement les réactions de la politique, de l’État et finalement de l’économie. Car c’est là que l’on voit avec quelle détermination l’adversaire tente d’imposer la poursuite de l’implantation de Tesla. On peut voir avec quelle détermination ils s’accrochent au modèle de société du « progrès destructeur ». Nous n’approfondirons pas ici le contenu de ce dernier. Certains textes plus anciens d’autres groupes Volcan et de nombreux autres groupes militants ont dit quelque chose à ce propos.

Nous ne voulons pas seulement empêcher quelque chose. Ensemble, nous sommes tous capables d’amorcer un changement de direction. Tesla peut devenir un des points de cristallisation de cette confrontation avec le modèle de société mondial du « progrès destructeur ». L’enjeu dépasse donc largement le cadre régional.
Dans ce sombre changement d’époque, notre action est un petit phare qui, avec de vieux pneus, a atteint, d’après nos mesures sur place, environ 1000 degrés. Les groupes de sabotage comme le nôtre sont une partie importante de la résistance, même si les priorités d’autres groupes importants sont différentes. Aucun petit groupe de militants, aucun groupe régional, aucun groupe d’action non-violente ne peut venir seul à bout de ce grand ennemi. On ne peut arrêter Tesla qu’ensemble.
Nous ne prenons pas nos distances.
Pour nous, agir non-violent et agir radical [« militant« , en allemand, NdT] ne sont pas contradictoires.

Pour diviser le mouvement contre Tesla, les politiciens et les autorités chargées de l’enquête ont eu recours à des astuces rhétoriques bien connues. « Extrémistes de gauche », « RAF verte », « terrorisme », « éco-terroristes les plus stupides du monde », « enfants de la RAF », « rage destructrice aveugle », « proche du terrorisme », « bande de criminels internationaux », « association terroriste » sont autant de tentatives de stigmatisation. Ils essayent de créer une désolidarisation au sein de la population ! Cette rhétorique passe à côté du cœur du problème. Nous ne sommes pas des terroristes et nous ne le deviendrons pas. Nous ne travaillons pas chez Rheinmetall [géant du complexe militaro-industriel allemand, NdT]. Nous ne nous appelons pas Elend Musk. Nous ne laissons pas des gens extraire du lithium dans des conditions horribles. Nous ne détruisons pas la terre. Nous ne faisons pas du négoce de céréales en bourse. Nous ne voulons pas tuer d’autres personnes ni accepter leur mort à bon compte pour maximiser les profits.
Nous sauvons même les escargots sur les pylônes électriques avant d’y mettre le feu quelques minutes plus tard.

Nous avons exclu toute mise en danger de la vie d’autrui. L’attaque n’aurait jamais été menée si nous avions eu le moindre doute à ce sujet. Nous avons pris le plus grand risque. Là aussi, nous n’avions pas le droit à l’erreur.
Contrairement à Tesla, les hôpitaux et les maisons de retraite dotés d’équipements médicaux, par exemple, sont équipés d’un système électrique redondant. Comme notre action a été claire dans son objectif et ses conséquences, la partie adverse a dû tenter tout ce qui était possible afin de discréditer publiquement cet incendie volontaire réussi. Ils ont repris avec complaisance les instructions du « techno-fasciste » Elend Musk à propos des « écoterroristes les plus stupides du monde ». En l’espace de quelques heures, les politiciens du Brandebourg ont tenté de reprendre la main sur la capacité d’interprétation de l’attaque. La réception de l’action dans les médias a souvent été révélatrice.
Nous tous, qui protestons et résistons, avons beaucoup à apprendre de cette action. Et surtout : aucun des arguments de fond présentés publiquement n’ont jusqu’à présent pu réfuter notre position.

On ne peut que rire de la colère d’Elend Musk. Bien sûr, il doit nous traiter de « stupides écoterroristes » parce qu’il défend son modèle d’entreprise, contre lequel nous avons infligé une égratignure visible sur la carrosserie. Aux dernières nouvelles, comme il devient un donateur potentiel de la campagne présidentielle du putschiste Trump, nous sommes heureux d’avoir cramé une partie de « son » argent. Cet argent lui manquera ailleurs. Car Elend Musk n’a pas d’assurance. Nous sommes agréablement surpris du montant des dégâts causés par le black-out. Mais honnêtement, 10 millions, plusieurs centaines de millions ou un milliard d’euros dépassent notre imagination. Plus longtemps la Gigafactory restera fermée, mieux ce sera pour la planète. Switch-Off ! Tesla.

Il n’y a qu’une seule chose pour laquelle nous voulons nous excuser expressément. Nous n’avons pas vu de possibilité de mener l’action sans que près de 5000 habitations et petites entreprises soient privées d’électricité pendant cinq heures. Selon les médias, tous les foyers ont retrouvé le courant à 10h22. Si nous avions vu une autre possibilité, nous aurions agi différemment. Avant l’action, nous n’avons pas pu vérifier si seule Tesla était reliée au pylône à haute tension spécialement aménagé pour elle, ou si des domiciles supplémentaires l’étaient également. Nous avons visé Tesla, pas les habitations dans lesquels nous vivons. Nous présentons nos excuses à toutes les personnes concernées.

Salutations et bisous

Vos « éco-terroristes les plus stupides du monde »
du « groupe Volcan Eteindre Tesla ! »

[Traduit de l’allemand de de.indymedia, 9 mars 2024]

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