Juillet 2024 : À Calais aussi, la frontière assassine !

La situation à Calais est toujours aussi désastreuse et dramatique. Entre expulsion de squats, et le décès de sept personnes retrouvées mortes entre Boulognes et Graveline en tentant de traverser la Manche sur des embarcations de fortune... De tristes nouvelles que nous rapporte le blog des passeuses d’hospitalité dans sa dernière infolettre mensuelle.

Ce mois de juillet 2024 commence par l’expulsion du squat de la rue sauvage. Le 2 juillet, la mairie de Calais et les flics ont expulsé ce squat ouvert en février 2022 par des militant.e.s de Calais et d’un peu partout de france et d’ailleurs. Il a accueilli des centaines de personnes, hébergées dans cette maison bourgeoise, sur presque 2 ans et demi malgré un travail de sape xénophobes, notamment d’élus calaisien.

Toutes les cicrconstances de cette manigance sur l’article dédié.

S’ensuite la dramatique issue aux tentatives de traversée de la Manche, de plus en plus désespérées au regard des mesures prises par Frontex, la PAF française et la Border force britannique, sans oublier les autorités portuaires :

- Le 12/07, quatre personnes somaliennes sont mortes lors d’un naufrage au large de Boulogne/mer.

- Le 17/07, une femme érythréenne est morte noyée au large de Gravelines.

- Le 19/07, un homme soudanais est retrouvé mort dans un smallboat au large de Calais.

- Le 28/07, une femme syrienne est décédée au large de Calais.

Et le 29 juillet, c’est aussi le nourrisson d’une famille réfugiée bien connue des assos qui est mort à Calais probablement d’une pathologie médicale.

Et pendant ce temps-là, 63 agents de Frontex venus de toute l’Europe renforcent la PAF aux ports de Calais et Dunkerque et au Tunnel cet été. Comme si ce n’était pas suffisant d’avoir les avions de Frontex qui survolent la côte en permanence.

Et pour terminer ce mois, un autre squat est expulsé dans la nuit du 30 au 31 juillet suite à un incendie. Dans cet hangar squatté Rue Clément Ader, vivaient plus d’une centaine de personnes. La police et les pompiers ont évacué le lieu et ont condamné l’accès le lendemain, de nombreuses affaires personnelles ont été détruites par le feu ou volées par la mairie et la police.

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